(Les contributions listées ci-dessous sont accessibles en entier sur le site via leur titre interactif)
1) Dynamo International, Projet Educatif Particulier
La prévention définie dans l’aide à la jeunesse ne trouve son sens qu’en référence à un modèle de société ; d’autres politiques de prévention se réfèrent à un autre modèle (par exemple un souci de contrôle et de reproduction de l’ordre social). Il est donc essentiel de se demander « quelle société voulons-nous produire et comment? » lorsqu’on se réfère à des missions ou des visées de prévention.
Le constat est que peu de filles sont présentes dans l’espace public bruxellois ; trop peu d’entre elles fréquentant par ailleurs les associations où se déroulent des activités collectives. L’expérience d’une prévention éducative (un groupe de réflexion non mixte) a débouché sur une volonté de transformation sociale exprimée par le groupe. Au-delà de l’objet du travail, une question de processus se dégage : ne faut-il pas qu’une action de prévention sociale puisse s’appuyer sur une action collective de prévention éducative ?
3) AMO Passages et Conseil de Prévention de Namur
Le projet part du constat que les jeunes accompagnés par les services de l’aide à la jeunesse souffrent de nombreux handicaps par rapport à l’accès au logement, qui est la clé d’une prise d’autonomie. Un large partenariat est initié pour apporter une réponse à de nombreuses situations, mais surtout agir sur le marché du logement pour éviter la mise en concurrence destructrice des « candidats » locataires.
4) Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté, Projet Educatif Particulier
Les deux crises que nous venons de traverser (sanitaire ; climatique – inondations) ont permis une brèche dans un des dispositifs qui symbolise l’inégalité et les obstacles qui empêchent trop de jeunes et leurs familles de sortir d’une situation de vulnérabilité : la non individualisation des droits.
La lutte contre ce dispositif nous confronte à la question de savoir si la prévention sociale correspond bien à une lutte contre les causes structurelles des inégalités et si des alliances larges ne sont pas la condition sine qua non de ces transformations.
5) Plateforme intersectorielle liégeoise
Le projet concerne l’action des « facilitateurs » qui expérimentent des manières de construire un partenariat aaj/enseignement. Plusieurs problématiques ont été explorées dans 4 écoles. La contribution propose un modèle d’évaluation de ce partenariat.
Le constat est posé que les AMO travaillent souvent avec des publics qui sont déjà situés très loin dans la désaffiliation. N’est-ce pas au détriment de leur action préventive ? Les AMO ne doivent-elles pas assumer de faire des choix en la matière ? Le rythme des plans triennaux est-il adapté ?
L’analyse des budgets du secteur de l’aide à la jeunesse pose question par rapport à la priorité affichée en faveur de la prévention. Par ailleurs, le budget consacré aux actions portées par les conseils de prévention est dérisoire par rapport au financement consacré à la politique de prévention dans le secteur. Il y a un écart immense entre les ambitions affichées et les moyens qui y sont consacrés.
Par rapport à l’enjeu de l’accrochage scolaire, le projet a consisté à récolter les analyses des jeunes eux-mêmes : « Quel sens cela a pour vous de vous lever le matin pour aller à l’école ? ». Cette expérimentation se confronte à l’enjeu de donner vraiment la parole aux jeunes.
Le projet interroge la place des jeunes filles qui viennent de quartiers populaires dans l’espace public et d’abord dans les activités de l’AMO. Mené en partenariat avec des associations d’éducation permanente, il vise à développer une sensibilisation et l’adoption d’un esprit critique.
Le projet consiste à diffuser des témoignages de jeunes et de familles qui ont eu recours à l’aide offerte par le secteur de l’aide et de la protection de la jeunesse pour favoriser leurs demandes d’aide éducative ; il soutient aussi l’orientation vers les acteurs de « première ligne ».
L’AMO participe à de nombreux collectifs et nourrit des partenariats de longue date ; de la mise en commun de matériel au partage de valeurs, la gamme des actions est large. Mais le travail en réseau ne va pas d’office de soi : l’exercice de la décision, les relations entre des partenaires qui peuvent être inégaux ou très différents posent souvent question.
L’AMO enregistre une augmentation de demandes liées au logement ; elle estime ne pouvoir y répondre qu’en agissant sur le marché du logement bruxellois lui-même, ce qui implique des actions concertées pour pouvoir peser sur cette problématique.
Une des manières de lutter contre la vulnérabilité est d’aider les jeunes à trouver un job étudiant, ce qui produit des effets à plusieurs niveaux, éducatifs et sociaux. Le projet repose sur un partenariat avec des entreprises et des services sociaux.
Le constat posé par l’AMO est que le public concerné par l’aide à la jeunesse est déjà victime de nombreuses violences ; dès lors, la prévention devrait se donner pour visée de leur éviter des exclusions supplémentaires, en se focalisant sur l’enjeu de l’exclusion sociale.
L’attention est portée sur les jeunes enfants (0-6 ans) issus de familles précarisées. L’action consiste à ouvrir des possibles de développement éducatif et social via l’organisation d’activités de psychomotricité relationnelle. La reconnaissance du titre de psychomotricien(ne) comme profession éligible en AMO constituerait une aide à ce type d’action.
16) Chargé de Prévention de Bruxelles
Le CPAS de Bruxelles-Ville est préoccupé par un non-recours aux droits sociaux, particulièrement sensible en cette période de crise sanitaire. Une des causes mise en avant est la difficulté de toucher les jeunes ; il en découle une méconnaissance des droits, une non demande ou une absence de propositions et des difficultés de contact. Les Amo peuvent constituer une solution à ces problèmes, pendant que le CPAS peut fournir une aide aux problèmes vécus par les jeunes suivis en AMO. Le chargé de prévention met les partenaires en contact pour construire des expérimentations, comme l’engagement de pairs en art.60 pour assurer le contact et l’information (action du RWLP). Un projet analogue est développé à Anderlecht.
17) Service jeunesse de l’administration communale de Braine-le-Comte
Le service de la jeunesse de la commune vise à réduire l’isolement des jeunes issus du milieu populaire et à prévenir la petite délinquance. Pour ce faire, il engage des jeunes relais issus des quartiers pour communiquer avec les autres jeunes, relayer leur parole et construire des projets avec eux.
L’AMO s’est alliée à plusieurs partenaires pour apporter une réponse concertée à la problématique grandissante du décrochage scolaire. Le projet vise une compréhension mutuelle des réalités des institutions, des parents et des jeunes et la construction de solutions pour les jeunes.
La problématique mise en avant par l’AMO est que de nombreux dispositifs de recueil de la parole des jeunes sont confortables pour les adultes mais peu adaptés aux jeunes des milieux populaires. Des dispositifs culturels créatifs sont dès lors proposés aux jeunes du monde populaire habitant l’entité et une scène est mise à leur disposition pour qu’ils puissent faire la démonstration aux adultes qu’ils sont capables d’une expression collective de grande qualité.
Le service de l’adoption pose deux questions de conception de ses actions aux autres acteurs : peut-on considérer l’adoption comme mesure intégrante de la politique de l’aide et de la protection de la jeunesse ? Si oui, peut-on considérer cette mesure d’aide et de protection comme de facto préventive ?
21) Collectif Interpell’action
Le projet interpell’action est porté par 16 AMO bruxelloises. Il s’adresse à des jeunes confrontés à la paupérisation et par là soumis à une forte désaffiliation. Les réponses à apporter font souvent long feu, les conditions d’une véritable rencontre entre jeunes, experts et décideurs n’étant pas réunies. Le projet vise par conséquent à expérimenter un dispositif de participation ayant l’équité comme fondement.
Une des conditions d’accès aux droits est l’information ; il s’agit en l’occurrence de permettre aux jeunes d’acquérir de manière ludique une connaissance de leur réseau psycho-social et de favoriser ainsi le contact des jeunes avec les institutions, prioritairement celles qui sont liées à la sécurité sociale.
La prise d’autonomie et le passage à l’âge adulte est très compliqué pour les jeunes vulnérables : confrontation à la solitude, difficultés financières, difficulté aiguë de trouver un logement. L’AMO et ses partenaires agissent sur l’information, les relations aux institutions, mais aussi sur la création de logements.
L’AMO s’est engagée dans l’enjeu de l’éducation affective et sexuelle. Elle constate que deux catégories de discours sont dominants : le discours normatif et le discours de consommation (incarné par exemple par l’hyper-sexualisation). Ces deux discours se percutent chez les jeunes, rendant peu efficace une politique de prévention en la matière. Un outil d’animation a été créé pour dépasser cet écueil ; sa pratique conduit à plaider pour que les écoles investissent cet enjeu sur le long terme, en permettant des interventions diversifiées et cumulatives.
25) Collectif des AMO Bruxelloises
Le Collectif des AMO bruxelloises s’interroge sur les effets pervers de la numérisation pour les publics fragilisés. Leur rapport aux institutions s’en trouve complexifié et souvent empêché ce qui peut contraindre les AMO à restreindre leur accompagnement à une intervention administrative. Le CAB prône donc que les citoyens puissent continuer à choisir le type de relation aux institutions, milite pour l’automatisation des droits pour la généralisation des formations au numérique à l’école et la simplification administrative.
26) Service de la Prévention de Mons
Le service de prévention de Mons constate que l’enseignement à distance imposé par la crise sanitaire augmente les inégalités et souhaite faire de la lutte contre la fracture numérique un enjeu de prévention sociale ; pour cela, l’étude collective de pistes de solutions lui semble incontournable.
27) Collectif des Services de parrainage en FWB
Le collectif des services de parrainage s’est penché sur ses actions qui visent à diminuer le nombre de jeunes qui sont en difficulté ou en danger. Pour ce faire, ils constatent que les familles précarisées sont souvent isolées et disposent de peu de réseau de soutien ; par ailleurs, elles ont besoin de pouvoir « souffler » pour pouvoir être disponibles pour leur(s) enfant(s). C’est d’ailleurs aussi le cas dans le cadre de placements. Le parrainage joue donc un rôle éducatif préventif.
L’AMO a reçu des demandes issues d’un SRG ; elles concernent la transition vers l’âge adulte d’un certain nombre de jeunes qui doivent « prendre leur autonomie ». Il s’agit ici de soutenir le SRG en fournissant aux jeunes un support pour les aider à agir sur leur environnement futur, notamment en connaissant bien leurs droits.
Le projet est porté par une AMO, le Service de prévention et deux asbl partenaires actives dans le secteur du logement. Il s’agit d’aider les jeunes de 17-25 ans à trouver un logement aussi vite que possible en leur octroyant un prêt ou une avance pour qu’ils puissent s’acquitter de la garantie locative.
La pratique de skate par les jeunes de l’entité crée des conflits de territoires qui sont aussi des conflits entre groupes sociaux. Un travail de rue a permis de fédérer le groupe et l’a aidé à développer la pratique de leur sport, à négocier avec d’autres groupes sociaux, mais aussi à interpeller la commune. Un relais vers la MJ est prévu dans la suite de l’action.
31) Service de formation Atouts
Ce service de formation analyse les pratiques du secteur sous le prisme des besoins de l’enfant : il constate à ce sujet un certain nombre de problèmes prenant leur source dans une politique de formation insuffisante en la matière (qu’il s’agisse de formation initiale ou de formation continuée). De ce fait, la maltraitance institutionnelle n’est pas absente des pratiques d’aide et de protection, ce qui a des répercussions sur ce qui peut se faire en amont, dans la prévention.
32) Collectif des AMO Hainaut Est
Le collectif des AMO du Hainaut Est analyse un écart entre les visées de la prévention affichée par le livre 1 et les ressources effectives qui sont consacrées à cette politique ; d’autre part, des fonctionnements chronophages à améliorer sont pointés (orientation vers les AMO, travail en réseau, fonctionnement des organes institués par le Code). Enfin, des propositions de mesures sont avancées.
L’AMO est interpellée par ses partenaires scolaires à propos de l’augmentation des tensions et des conflits entre enfants, qui produit des effets préoccupants. Elle propose une animation non ponctuelle qui permet aux enfants de l’enseignement fondamental d’apprendre à exprimer leurs émotions et à les partager, ainsi qu’à trouver ensemble des solutions aux problèmes rencontrés.
La Mado et ses partenaires sont sollicités par des jeunes qu’on a pris l’habitude de qualifier de « NEET ». Pour eux, l’insertion socio-professionnelle est extrêmement complexe. Au niveau du marché de l’emploi, la Défense nationale doit renouveler 50 % de son effectif sans toujours arriver à toucher le public jeune qu’elle vise. Le projet consiste à mettre les deux catégories de protagonistes en connexion, pour donner accès à des jeunes en situation « NEET » à des opportunités de carrière très diversifiées.
35) Les 4 Services Droit des Jeunes
Cette contribution réagit à la contribution n°32 et la confirme. Des évolutions concernant la situation du public, la nouvelle architecture proposée par le livre 1 demandent des moyens et des ressources qui font défaut. Un « partenariat d’évolutions » avec les mandataires politiques et un large débat sectoriel sont souhaités pour faire réussir la politique de prévention.
Les jeunes de 16-25 ans connaissant dans cette zone rurale des difficultés en matière d’accès au logement et de prise d’autonomie. L’AMO et deux acteurs du secteur du logement unissent leurs ressources pour tenter d’apporter des solutions. D’autres partenaires publics locaux apportent leur soutien. L’idée générale est de renforcer les complémentarités et de simplifier les procédures en place. L’AMO regrette que ce type de projet d’envergure dépende d’appels à projets ou de subventions facultatives, ce qui peut le fragiliser.
37) AMO Service Droit des Jeunes de Namur-Luxembourg
L’AMO constate la forte présence d’une problématique de santé mentale dans les demandes qui lui sont adressées. Une action participative de grande envergure est initiée : recherche-action pour mieux comprendre la problématique sous divers aspects (champ de la santé mentale, aspects juridiques, relations entre les demandeurs et les professionnels). Des outils de sensibilisation par et pour les jeunes ont été réalisés et d’autres sont en cours. La visée générale est de permettre à tous les protagonistes de mieux entrer en lien.
L’AMO souhaite que soit menée une réflexion approfondie sur les partenariats, notamment les partenariats avec d’autres secteurs : des obstacles sont pointés (différences de logiques, guerres de chapelle, chacun pour soi, pouvant d’ailleurs entraîner un « shopping social » de la part des jeunes et des familles. D’autre part, quelles sont les conditions d’efficacité des partenariats – l’enjeu étant de réussir le défi de la prévention, mais aussi d’obtenir des transformations sociales significatives.
L’AMO est confrontée sur son territoire à une question très sensible : la migration de transit. La question convoque des niveaux de pouvoir différents et des logiques d’action dont la complémentarité est à construire. L’enjeu est de trouver des moyens d’analyse aidant à construire une politique de prévention sociale qui réussit à fédérer les acteurs et les aider à dépasser leurs différences.
L’AMO fait l’expérience de deux fonctionnements qui compromettent la mise en œuvre de ses missions de prévention éducative : le manque de connaissance du travail AMO par le public potentiellement concerné, la méconnaissance de leur travail par les professionnels qui pourraient servir de relais de l’information (enseignants, CPAS) ; d’autre part, des problèmes d’orientation inadéquate vers l’AMO par le SAJ rendent aussi plus difficile pour l’AMO de se consacrer à sa mission de prévention.
Le projet de l’AMO, en partenariat avec deux acteurs du secteur logement est de proposer à des jeunes décrits comme « en errance » (18-25 ans) un accès à un logement de transition et un accompagnement psycho-social. Le marché du logement est en effet excluant : peu de logements accessibles, obstacles administratifs et symboliques (stigmatisation). L’action mise en place indique la nécessité d’une véritable politique sociale publique, mais aussi le caractère contre-productif de la limite d’âge fixée à 22 ans.
L’AMO constate l’importance des dispositifs de remédiation dans l’apprentissage et la tendance à la marchandisation de ceux-ci (cours particuliers ; entreprises spécialisées dans la réussite scolaire). Pour pallier ce facteur d’inégalité, une plate-forme numérique a été construite, pour mettre en relation un tuteur (un élève en école supérieure ou université) et un étudiant qui rencontre des difficultés dans une matière. Pour le tuteur, c’est une occasion d’engagement citoyen ; pour le « tutoré » c’est une aide en termes d’égalité des chances.
43) Conseil de prévention de Tournai
Le Conseil de prévention, en se référant aux recommandations léguées par le CAAJ, interroge quelques dispositifs du livre 1 : le rôle des conseils dans ses relations avec les autres protagonistes, la place qu’y occupent les appels à projet, la manière d’obtenir une véritable transversalité. L’initiative des Assises révèle pour le Conseil quelques-unes de ces difficultés ; il s’interroge en outre sur leur lien avec l’évaluation du Code.
44) Les AMO de la FISSAAJ/Unessa
Cette fédération d’AMO partage des interrogations sur les conditions de mise en œuvre et d’optimalisation des actions de prévention ; elle met en avant notamment les questions suivantes : la place du jeune dans les actions, l’articulation des préventions éducative et sociale ; des facteurs favorisant l’impact des actions (information sur les AMO ; partage d’outils, rayonnement des campagnes ; diversification des équipes ; effets contre-productifs des appels à projets ; articulation à l’ONE.
La situation des AMO qui sont le seul acteur de 1ère ligne dans un territoire mérite d’être analysée ; elles sont en effet confrontées à des questions spécifiques : nécessité de dépasser parfois le cadre de la prévention, tentation de pallier aux insuffisance du réseau, difficultés de collaboration et de respect du secret professionnel… L’enjeu est l’accès aux droits pour les jeunes qui vivent dans ce type de territoire.
En ruralité, les problèmes de mobilité provoquent des inégalités en matière d’accès aux loisirs, à la culture, mais aussi à l’aide éducative. Suite à une évaluation de ses actions, l’AMO a décidé de transformer ses actions collectives (ouverture aux suivis individuels ; information sur les réseaux sociaux…) en développant des Actions Collectives Délocalisées et Citoyennes (ACDC) qui lui permettent de toucher davantage de jeunes.
47) AMO SOS Jeunes-Quartier libre
L’AMO constate un déficit de prise en compte de la parole des jeunes par les adultes à un niveau local ; il s’agit pour elle de favoriser l’expression et l’élaboration de la parole et aussi de travailler aux conditions de sa réception. La visée s’incarne dans la réalisation d’une plateforme web qui hébergera des capsules audio et des émissions radio qui seront autant d’occasion de rencontre entre les citoyens.
L’AMO constate combien les familles qui la sollicitent sont confrontées à l’isolement social et à la dévalorisation. Elle contribue donc à la construction d’un réseau de soutien et d’accompagnement qui permet à ces familles d’échanger sur les épreuves du quotidien, de partager des expériences et des expertises, de nouer des relations d’entraide. Le projet permet la mobilisation de différents professionnels d’autres secteurs.
49) AMO de la Province du Luxembourg
Ce collectif d’AMO s’est allié à une association du secteur de la santé pour construire une action participative avec des pères et des mères en relation avec le secteur de l’aide à la jeunesse. L’enjeu était de construire une meilleure compréhension réciproque, mais aussi de travailler sur les représentations et de favoriser une logique collective empreinte d’égalité. Cette expérience conduit à interroger des habitudes professionnelles et des dispositifs en vigueur comme la lourdeur des appels à projet, la nécessité de l’innovation, la logique de résultats, mais aussi la programmation préalable qui peut constituer un frein à une logique participative qui se veut empreinte d’égalité.
50) Concertation wallonne des acteurs en charge des MENA et Ex-MENA
La concertation wallonne des acteurs en charge des mena et ex-Mena regrette l’implication limitée du secteur de l’aaj par rapport à ces jeunes aux vulnérabilités multiples et en appelle à davantage d’articulations intersectorielles.
Le placement d’enfants est source de souffrances multiples et peut produire une rupture du lien familial. Le projet consiste en une alternative aux visites encadrées : organisation de séjours collectifs pour permettre l’exercice de la parentalité dans un climat propice.
Conformément aux recommandations du DGDE, le projet consiste à favoriser l’accès au sport pour les jeunes et les familles vivant la pauvreté ; il s’agit d’agir sur les freins, mais aussi de sensibiliser et aider les clubs et asbl à s’ouvrir davantage au public précarisé.
53) Institut du Sacré-Coeur d’Yvoir
Le constat est dressé d’une prise en compte insuffisante de l’ensemble des acteurs familiaux dans les pratiques d’aide et de protection de la jeunesse ; la situation des fratries en constitue l’exemple emblématique (placement dans institutions différentes ; placement d’une partie de la fratrie). Il y a là des violences peu visibles dont il faudrait prévenir les effets.
La prévention des assuétudes mériterait que soient étudiées les conditions d’un partenariat structurel aaj/promotion de la santé afin d’explorer les intérêts respectifs et d’identifier les obstacles qui peuvent l’empêcher.
55) Institut du Sacré-Coeur d’Yvoir
La situation des jeunes adolescentes enceintes (12-16) fait l’objet de trop peu d’attention ; la question de la relation des jeunes à la sexualité et à leur corps mérite une exploration collective, tant en matière de prévention que d’aide.
56) Institut du Sacré-Coeur d’Yvoir
Le travail en SASE conduit à plusieurs constats qui interrogent la priorité donnée à l’aide en milieu de vie : insuffisance d’application du protocole CPAS/AAJ ; effets paradoxaux d’une clôture précoce ou d’une limitation dans le temps des mandats. Ces constats en appellent à une réflexion sur une prévention en SASE.
57) Institut du Sacré-Coeur d’Yvoir
Le renforcement du droit des jeunes dans le code s’exprime notamment dans la présence de l’avocat au SAJ pour la tranche d’âge12-14. Une réflexion devrait être mise sur pied non seulement sur l’élargissement de cette présence, mais aussi sur les effets de cette présence « judiciaire » dans le dispositif d’aide.
58) AMO Mic-Ados et S.O.S. Village d’enfants
Deux dispositifs différents travaillant sur l’accès au logement sont présentés. Ils permettent de voir comment des partenariats structurels innovants (une « union des forces ») permettent d’agir sur un marché local du logement, mais aussi d’enrayer la spirale de la précarité en favorisant l’intégration, l’insertion, l’accès aux droits.
Le secteur des AMO a construit un dispositif « GénérationsAMO » pour faire retour aux fondamentaux de l’action en milieu ouvert. Parmi ces fondamentaux, l’interpellation trouve une grande place. Un collectif d’AMO se réunit au sein d’un collectif « Interpell’amo » pour mener des expériences, échanger des pratiques, construire des alliances pour tenter de développer cette mission si importante, mais difficile et énergivore : transformer la réalité sociale.
La prévention a partie liée avec la visibilité des actions : par rapport aux populations, mais aussi par rapport au politique. Or la communication exige des moyens qui font actuellement défaut ; la question d’une mutualisation de moyens en matière de communication est posée.
L’enjeu de la mise en autonomie dans le cadre d’une crise du logement appelle à l’invention de nouvelles pratiques professionnelles (par exemple la création d’un référent logement), mais aussi à des expériences d’organisation et de mutualisation.
Une première expérience d’examen des projets en conseil de prévention montre qu’il manque des balises et un référentiel pour éclairer les choix du conseil ; en particulier la distinction prévention éducative/prévention sociale mériterait un examen approfondi.
Plusieurs expériences de travail de proximité sont exposées. Un tel travail permet une meilleure expression de demandes d’aide éducative, mais nécessite beaucoup de temps et de moyens ; sa reconnaissance comme moyen d’accessibilité à l’instar du travail de rue serait nécessaire, comme un large partage d’expériences en la matière.
64) Service de Prévention Liège-Huy-Verviers et asbl Article 27
Sur l’arrondissement, un partenariat est construit avec différents acteurs culturels : l’association article 27, des opérateurs culturels, les services de prévention concernés, les conseils de prévention. La visée consiste à prendre mieux en compte les jeunes vulnérables en favorisant leur accès à la culture, conçue ici comme source d’émancipation ; un poste de médiateur culturel est notamment créé, mais au-delà, ce partenariat permet à chaque acteur de mieux rencontrer ses missions.