K. van Diest commente la politique qui s’est déployée vers 2015-2016 en matière de santé mentale et qui a notamment institué les réseaux de santé mentale.

Ceux-ci ont une mission de prévention qui se définit notamment via les 3 orientations suivantes.

• Favoriser la prise en compte de tous les facteurs qui favorisent le bien-être et la santé mentale (approche globale et intégrée).
• Eviter par des actions précoces l’apparition de problèmes psychiques, puis éviter leur aggravation ou leur réapparition (en cela, nous retrouvons la logique de la prévention primaire, secondaire et tertiaire*).
• Travailler à déstigmatiser la santé mentale (sa stigmatisation est un obstacle à l’accès aux soins).

Le réseau a un rôle de mobilisation et d’assemblage des partenaires, qu’il a « vocation » à coordonner. On voit ici que la question de la coordination (évoquée aussi par L. Vandormael (01)) peut se vivre sous le mode de la concurrence insue*: il y a un très grand nombre d’instances de coordination des autres à propos d’objets ou d’orientations similaires. Le temps pris par le travail en réseau s’explique en partie par cela.

Le parallèle avec le livre 1 est important. La convergence se manifeste notamment:

• par l’attention aux personnes fragilisées;
• par l’importance de la transition vers l’âge adulte qui a bénéficié jusqu’ici de trop peu d’attention;
• par le choix de privilégier le travail sur le terrain des milieux de vie;
• par l’importance accordée à la participation;
• par la participation des acteurs de l’aaj à la gouvernance du réseau.

K. van Diest exprime deux points d’amélioration par rapport à la prévention en aide à la jeunesse:

• que les réseaux de santé mentale soient invités structurellement aux conseils de prévention (d’autant que les plateformes de santé mentale, plus spécialisées, le sont);
• que les réseaux fassent partie des plateformes aaj/enseignement.

Elle définit enfin une question à instruire avec l’aide à la jeunesse: quelle est la définition que l’on peut donner de la santé mentale (quels sont les facteurs qui la constituent) et quel lien existe entre santé mentale et prévention sociale.​

*Notes d’analyse